Analyse de la sculpture "Œdipe rappelé à vie par le berger Phorbas" de Chaudet

Le modèle en plâtre de la sculpture est présenté au Salon de 1801 et le modèle en marbre sera terminé par Cartellier (1757-1831) et Dupaty (1771-1825) plus tard. Chaudet meurt avant l’achèvement du produit final. Il nous présente la scène où Œdipe, encore un bébé, rejeté par ses parents et abandonné à la mort , provoque de la pitié chez un berger nommé Phorbas qui le sauvera. Ce berger va le détacher de l’arbre, le soigner et l’emporter au près du roi de Corinthe. Comme chez la sculpture Œdipe à Colone de Hugues, on a à nouveau la représentation d’un amour paternel. Cependant, Chaudet ne donne pas un ton de désespoir et tristesse. Trois éléments composent cette sculpture: Œdipe, Phorbas et un loup. Œdipe est un bébé. Il a les yeux fermés et la tête qui se repose sur le bras de Phorbas. On comprend qu’il est inconscient car son petit bras droit pend sans vie. Des cordes autour de ses chevilles font allusion au fait qu’il était pendu à l’envers. Ces éléments sont pathétique, on ressent de la pitié envers l’état de l’enfant: c’est un état misérable et de souffrance. Le petit est rondelet, il été en bonne santé avant d’être pendu et on imagine ainsi qu’il été traité avec de l’amour jusqu’au moment où ses parents apprirent son destin. Il est serré dans une couverte, le berger a prit du soin avec ce bébé d’autrui.  Phorbas est un homme gentil et qui se préoccupe du bien être des autres. En voyant l’agonie de l’enfant, il senti la nécessité de l’aider. On peut le considéré un héros particulier car il va sauver la vie d’Œdipe, par contre il n’est pas un demi-dieu et n’appartient à aucune classe sociale importante. Il n’est qu’un simple berger. Il regarde Œdipe avec tendresse. Ne pas connaissant cette scène, on pourrait dire qu’il s’agissait d’un père et son fils. On perçoit de l’amour paternel dans ses traits. Il ne veut pas savoir qui est le bébé, d’où il vient, à qui il appartient ou même pourquoi on l’abandonne. Il ne voit qu’un bébé en souffrance qui a besoin de son aide. Ainsi on a une image du bon père et du bon homme. L’homme qui est toujours simple et bon.

Finalement on a le loup. Cet animal symbolise normalement le mauvais et le méchant dans la plupart de la littérature. Par contre ici on a une image d’un loup sage, pacifique et affectueux. En effet, il lâche le pied d’Œdipe, comme il le ferait avec ses progénitures. Ainsi comme Phorbas, le loup considère Oedipe presque comme son fils. Cela nous montre que ce bébé malheureux suscite de la pitié chez tout le monde.